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Passation

Au Festival d’Avignon, l’heure du réveil après la mandature Py

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La nomination de Tiago Rodrigues, ce lundi à la tête du Festival, laisse espérer un renouveau après les huit années de direction de son prédécesseur, marquées par des programmations aseptisées.
Olivier Py, directeur du festival d’Avignon depuis septembre 2013. (Christophe Raynaud de Lage)
publié le 5 juillet 2021 à 18h34

«Mais il est où, Olivier Py ? Il est parti ? Déjà !» Pourtant ce n’est pas encore le moment. La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, cherche l’actuel directeur du Festival d’Avignon du regard pour saluer son mandat, avant d’appeler le nouveau à la rejoindre, dans la cour d’honneur du palais des Papes, pour le sacrement. Ici, au royaume des pantalons en lin blanc et des crinières les plus argentées de la décentralisation, un vent de panache et de renouveau est venu sécher la sueur sur les visages des communiants à l’annonce du saint nom. Habemus papam ! Ce sera donc le Portugais polyglotte et poétique Tiago Rodrigues, artiste intègre et chéri à Libération, qui dirigera le festival à compter du 1er septembre 2022 (Olivier Py ayant obtenu une année supplémentaire de direction suite à l’annulation de l’édition 2020).

Quatre autres noms circulaient en «short list» : le tandem composé de Romaric Daurier et Camille Barnaud, actuellement à la direction du Phénix de Valenciennes, une scène nationale qu’ils ont transformé en important centre de production européen avec, dans leur écurie, quelques-uns des artistes les plus passionnants de la «nouvelle génération» (Julien Gosselin, Halory Goerger, Antoine Defoort…) ; Claire Lasne-Darcueil, l’actuelle directrice du Conservatoire national su