Pensé dès 1990, sous le règne de Jack Lang, afin de divertir les habitants pas encore rassasiés de culture, le festival Paris l’été (baptisé à l’origine Paris quartier d’été) a longtemps eu coutume de débuter à la mi-juillet. Une date à laquelle se terminera l’édition 2024. La «faute» aux J.O., bien sûr, qui ont un impact sur la tenue de quantité d’événements saisonniers, obligés, pour surnager ailleurs que dans la Seine, de revoir leur copie. Paris l’été – qui soit dit en passant sera le dernier piloté par le tandem Laurence de Magalhaes-Stéphane Ricordel, nommé en 2016, mais désormais accaparé par le théâtre du Rond-Point, dont il a pris la direction l’an dernier – ne déroge donc pas aux tourments : moins de jours, de représentations, d’artistes étrangers (quasiment aucun, en vérité, rapport aux coûts de transport et d’hébergement). Et une première qui contredit la typologie d’un festival voué à circuler un peu partout (théâtres, parcs, musées, parvis…) : une unité de lieu incongrûment respectée, hormis une escapade à la Maison de la radio. C’est en effet à l’intérieur du magnifique bâtiment du lycée Jacques-Decour, à Pigalle, que presque tout se déroulera, deux semaines durant, en respectant le dosage habituel de théâtre, musique, cirque, danse et performance (featuring Julie Bérès, Sébastien Barrier, Silvia Gribaudi…).
«Comment ne pas être sensible à cette avalanche de désir ?»
Un établissement où, en ce premier dimanche d’été, les révisions artistiques ont déjà débuté, sous la conduite du chorégraphe Olivier Dubois, et de quelque