Dans la salle de l’Opéra Bastille, à Paris, ce soir-là, la bronca fut jugée «historique». Après des années à ronger leur frein, les spectateurs fidèles du ballet de l’Opéra de Paris étaient venus en masse assister au sacre de leur chouchou, François Alu, au rang d’étoile. Un sacre qu’ils pensaient cette fois inéluctable après huit ans d’attente.
Tous les signaux étaient au vert : dans la salle les regards convergeaient vers le directeur de l’Opéra de Paris, Alexander Neef, et sa directrice de ballet, Aurélie Dupont, qui, c’est une tradition, sont seuls à pouvoir élire les danseurs au rang suprême et le font toujours par surprise. Mais à la fin de la représentation, le sésame ne s’ouvrit pas. La déception de la salle fut alors à la hauteur des espérances : encore un coup d’Aurélie Dupont, entendait-on, de toute façon, elle ne peut pas saquer ce danseur «compliqué» que serait François Alu. Dans la salle fusaient des «Alu étoile !» et des «Aurélie démission !». «Aurélie», déjà accusée en 2018 de grosses failles managériales par les danseurs de la troupe. «Aurélie» continuellement jugée peu présente et froide. «Aurélie», ce soir-là frontal