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Scène

Avec «A ciel ouvert», le Cirque Aïtal prend la clé des Champs-Elysées

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La famille d’acrobates prend possession du théâtre du Rond-Point à Paris pour sa dernière création, et offre une bulle champêtre séduisante.
Créé en 2022, le spectacle «A ciel ouvert» du Cirque Aïtal le présente pour la première fois à Paris. (Mario del Curto)
publié le 17 juin 2025 à 6h32

Alors oui, on a déjà vu de la paille et des poules sur les Champs-Elysées. Mais, de mémoire de client du Fouquet’s, c’était sans doute en rapport avec tel mouvement de grogne du monde rural. Or, ici, le tableau se veut au contraire cordial et léger. Depuis le 11 juin, un clan artistique dépenaillé a en effet élu domicile au bas de cette avenue, toujours otage du trafic routier et bordée d’enseignes clinquantes, dont personne de sensé ne saurait soutenir qu’elle serait la plus belle du monde.

En retrait du consumérisme cosmopolite, s’ébroue donc le Cirque Aïtal. Une échoppe familiale – un garçonnet et une fillette, beaux comme des gravures, faisant aujourd’hui leurs premiers pas face au public, avec la bénédiction de parents en action depuis maintenant une vingtaine d’années.

Tontons

Au commencement, était un tandem formé par l’acrobate et porteur français Victor Cathala et l’acrobate finlandaise Kati Pikkarainen, rencontrés au Cnac (Centre national des arts du cirque) de Châlons-en-Champagne. Un couple aussi, paire dépareillée fonctionnant sur le principe des opposés qui s’attirent, à l’instar des aînés de Trottola, Bonaventure Gacon et Titoune Krall, autres zélotes d’un cirque artisanal cultivant le charme désuet du chromo forain. Du colosse hirsute et de la brindille scandinave naîtront ainsi, avant les enfants, plusieurs projets, tantôt en lien avec d’autres compagnies, tantôt plus concentrés, tel Pour le meilleur et pour le pire, joué 450 fois depuis 2011.

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