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Libération
Festival d'Aix

Avec le Covid, le chant mis à masque

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Le baryton Stéphane Degout, qui incarne Ford dans «Falstaff», évoque le protocole sanitaire auquel doivent se soumettre les artistes et les difficultés qu’ont les chanteurs à répéter la bouche couverte.
Répétition de Falstaff, avec Stéphane Degout (assis) et le metteur en scène, Barrie Kosky. (Monika Rittershaus)
publié le 21 juin 2021 à 13h45

La dernière fois qu’on avait eu des nouvelles de Stéphane Degout, c’était quelques jours plus tôt, sur Twitter. Il postait la photo d’une magnifique daurade aux citrons confits, cuisinée par ses soins. L’épicurien baryton, star de ce festival auquel il a participé dix fois depuis vingt-trois ans, se retrouve cette année sur la scène du Théâtre de l’Archevêché, à l’air libre. Pas dans Così Fan Tutte, Pinocchio ou Pelléas et Mélisande, mais dans Falstaff, le dernier opéra de Verdi, dans lequel il incarne le rôle de Ford, le mari d’Alice que Falstaff courtise. L’occasion de faire le point avec lui sur le protocole que doivent suivre les chanteurs en ces temps particuliers de réouverture.

«Nous chantons les répétitions avec le masque pour éloigner la possibilité des cas contacts. S’il y en a un et qu’on ne peut pas travailler pendant une semaine, c’est la mort de la prod. Les protocoles sont identiques dans tous les théâtres, c’est ce qui fait que cela fonctionne», explique au téléphone le baryton. Et, de fait, aucun cas de Covid n’a été constaté pendant la période de création, alors que le festival s’apprête à accueillir quelque 1 000 personnes, orchestres, artistes, techniciens et organisation confondus.

Energie nouvelle

Des tests antigéniques sont pratiqués avant chaque service de répétition, et toute l’équipe passe un PCR une fois par semaine. «Nous voyons peu de monde, nous