C’est un spectacle qui arrive dans une grande salle parisienne avec une histoire : celle d’une création très repérée, puis d’une exploitation avignonnaise mouvementée, ponctuée de réactions parfois violentes et racistes dans la salle, et du relai, dans la foulée, de bribes et d’images par une fachosphère qui ne l’avait même pas vu – ce qui a finalement donné lieu à une plainte déposée contre X, le 29 novembre.
En cette fausse première aux Ateliers Berthier, devant un public qu’on sent conquis d’avance, et largement venu en soutien, Carte noire nommée désir se donne sans le soufre de son contexte. Si ce n’est qu’au mitan de la représentation, Rébecca Chaillon raconte qu’une de ses interprètes, choquée par la réception avignonnaise, sera désormais remplacée chaque soir par une autre artiste.
Ironiquement suave
Une autre femme noire, comme les sept autres grandes interprètes qui livrent ces quelque deux heures et demie de performance, dans un spectacle dont finalement la littéralité étonne, et laisse songeur quant à la facture qui sépare aujourd’hui deux publics au théâtre : un publi