Sans paraître désobligeant, on doutera du fait que Sébastien Chassagne puisse à ce jour capitaliser sur son seul nom pour remplir une salle parisienne de 266 places une semaine durant. De même que créditer à la mise en scène et à l’adaptation son complice, Thibault Segouin, ne semble pas de nature à changer la donne. Ce postulat admis, rien n’interdit pour autant de se rendre jusqu’au samedi 12 avril (et même après, tant le lieu, dynamique et hospitalier, a tout du repère et du repaire fiable) à la Maison des métallos. Au contraire. Car ce qui s’y joue vaut le détour, comme on dit dans les guides touristiques – la virée nous trimbalant en outre, en une heure quinze, des alpages à l’île de la Réunion.
Mais revenons à nos moutons – ce qui tombe bien, car il sera aussi question d’ovins dans cet ovni – ou plus exactement au berger : Sébastien Chassagne, donc. La quarantaine aujourd’hui entamée, le comédien, à défaut d’occuper les avant-postes, joue beaucoup : avec pas mal de séries télé à son actif et plusieurs films pas passés inaperçus (Coupez ! de Michel Hazanavicius, le Principal de Chad Chenouga ou encore Yannick de Quentin Dupieux pour s’en tenir