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Crise politique

Départs anticipés dans les théâtres publics : les budgets s’amenuisent, les directeurs s’épuisent

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Après Wajdi Mouawad et Jean Bellorini, le metteur en scène Galin Stoev a annoncé ce jeudi 27 mars son départ du Théâtre de la cité de Toulouse, plus d’un an avant le terme de son mandat, dans l’impossibilité budgétaire de mener à bien ses missions.
Galin Stoev à Toulouse en 2020. (Lionel Bonaventure/AFP)
publié le 27 mars 2025 à 19h37

Une véritable hémorragie. Un des effets saisissants de la crise profonde qui traverse le secteur public de la culture. Face à un cahier des charges intenable, des budgets qui réduisent comme peaux de chagrin, et des élus locaux pas toujours émus par l’idée même d’un service public de la culture, des directeurs de prestigieuses maisons de théâtre rendent leurs tabliers les uns après les autres. Tous des directeurs qui ont pour singularité d’être aussi metteurs en scène. Quelques semaines après Wajdi Mouawad, qui a annoncé son départ anticipé de la direction du Théâtre national de la Colline le 12 mars, et peu après Jean Bellorini, qui écourte lui aussi son mandat à la direction du Théâtre national populaire de Villeurbanne pour rejoindre la Suisse, c’est au tour de Galin Stoev d’annoncer ce 27 mars son départ du Théâtre de la cité de Toulouse à l’été 2026, soit plus d’un an avant la fin du dernier mandat qu’il devait accomplir.

Cette dernière décennie, on parlait déjà dans le secteur de l’énorme difficulté à attirer des noms prestigieux à la direction de ces maisons. C’est aujourd’hui d’une «fuite» qu’il s’agit. Elle a été lancée entre autres, avec fracas, en décembre 2023 par Stéphane Braunschweig, qui renonçait alors contre toute attente à briguer un autre mandat à la tête de l’Odéon, un des théâtres nationaux directe