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Libération
Sequel

«Dystopia», écran plat

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Mélangeant cirque, danse, mime et théâtre, la nouvelle pièce mise en scène par Hermes Gaido, présentée comme la suite du succès mondial «Un Poyo Rojo», consterne par son manque criant d’originalité dans le jeu et dans le texte.
Sur scène, les deux compères Baron et Rosso s’activent dans le vide devant un grand panneau vert. (Hermes Gaido)
publié le 19 octobre 2022 à 12h00

A la manière des cartons du box-office générant une sequel qui, souvent, n’a d’autre ambition que celle de prolonger le filon commercial, Dystopia, le nouveau spectacle du brelan argentin Alfonso Baron-Hermes Gaido-Luciano Rosso fait clignoter un sous-titre destiné à battre le rappel des troupes : Un Poyo Rojo 2. Un procédé aucunement honteux qui repose juste sur un simple constat : si le nom de ses instigateurs n’a pas autant marqué les esprits que celui d’un James Thierrée par exemple, celui du show référencé, lui, a fait le tour du monde. Et pas qu’un peu : une quinzaine d’années durant, Un Poyo Rojo a prospéré dans plus de trente pays, attirant un public débonnaire, curieux de découvrir ce projet insolite (comme le sera plus récemment Les gros patinent bien, autre divertissement hybride non moins massivement acclamé par inadvertance).

Entrelaçant dans un tourbillon burlesque cirque, danse, mime et théâtre, qui mettaient sens dessus dessous un vestiaire de salle de sport jouxtant la backroom queer, la sarabande jubilatoire a porté sur les fonts bap