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Opéra

Au théâtre du Châtelet, «Così Fan Tutte», un jeu deux séductions

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Le russe Dmitri Tcherniakov parvient à adapter l’œuvre invraisemblable de Mozart dans un réalisme franc, malgré quelques passages marqués par un manque de rythme.
Représentation de «Cosi Fan Tutte» au festival d'Aix-en-Provence. (Monika Ritterhaus/Monika Ritterhaus)
publié le 9 juillet 2023 à 8h57
(mis à jour le 2 février 2024 à 11h45)

[Article paru dans Libération en juillet 2023, dans le cadre du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence. Nous le republions à l’occasion des représentations au théâtre du Châtelet à Paris le 2 février 2024.]

S’il y a bien une chose dont on ne peut pas soupçonner le metteur en scène Dmitri Tcherniakov, c’est de s’être facilité la tâche, et d’avoir facilité celle de ses comparses. Alors, certes, il a choisi Mozart, mais le moins populaire des opéras parmi la trilogie écrite avec le génie Lorenzo da Ponte : Così Fan Tutte, moins naturellement dramatique que Don Giovanni, moins facilement drôle que les Noces de Figaro, est un défi de taille pour les metteurs en scène, alors même qu’il concentre peut-être dans le texte et dans la musique, ce qui existe de plus radical chez le compositeur autrichien.

Soit deux couples napolitains tout juste fiancés, Dorabella et Ferrando, Guglielmo et Fiordiligi, qui fi