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Critique

Festival d’Avignon : «BREL» d’Anne Teresa De Keersmaeker, quand on n’a que l’humour

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Enfermée dans sa gestuelle habituelle, la chorégraphe, accompagnée de Solal Mariotte, propose une vision exclusivement narrative de la danse sur le répertoire de Jacques Brel.
«BREL», concept, chorégraphie et danse d'Anne Teresa De Keersmaeker et Solal Mariotte. (Christophe Raynaud de Lage)
publié le 7 juillet 2025 à 17h45

La Belgique a un incroyable talent : Anne Teresa De Keersmaeker (ATK) qui fait son show sur le répertoire de Brel, des titres alignés chronologiquement, de l’antimilitariste le Diable (Ça Va) de 1954 au JoJo du dernier album les Marquises (1977). Elle, costume gris sur plateau gris, bientôt rejointe par Solal Mariotte, ton sur ton. L’effet est monochrome, un rien sévère, mais les deux vont bientôt tomber la veste, la retourner, pour interpréter au plus littéral les titres du grand Jacques.

Alors même qu’on a toujours vu ATK travailler et être travaillée par la musique, les constructions mélodiques donnant lieu sur le plateau à de savantes géométries chorégraphiques, son BREL est une expression corporelle mot à mot de ce que raconte l’enfilage des chansons. Les vieux «se tiennent la main». ATK et Solal Mariotte se tiennent la main. Jeff est bourré ? Ça tit