Le titre fonctionne comme un mode d’emploi. C’est un spectacle qui requiert d’avoir du sonnant et du trébuchant en poche, en plus du prix du billet dont on s’est auparavant délesté : et oui, pour avoir du plaisir, il faut raquer. Pas de représentation sans moula. Et ça vaut le coup : Coin Operated constitue un petit îlot de folie, un décrochage dans la programmation du festival. Une «dinguerie» comme disent les jeunes, concoctée par un duo portugais de moustachus en maillot de bain blanc et lunettes de soleils bling, qui tient autant de Village People paumés, que d’acrobates du Cirque du soleil qui auraient pris trop de substances.
Ils nous accueillent en dehors de la salle, circulant de manière légèrement agressive en gyropodes électriques roses, perches à selfies brandies comme des cravaches. De fait, ce sont des cavaliers, qui enfourchent ensuite deux poneys mécaniques d’un blanc immaculé et brillant, positionnés l’un derrière l’autre devant une console où la régisseuse se tient prête. Pause. Ça ne commencera pas si personne ne met la main à la poche. Deux spectateurs s’avancent, insèrent des pièces, et c’est parti mon kiki.
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Point ne faut trop en dire sans doute. Disons que s’enchaînent, moyennant toujours que quelqu’un se lève pour remettre une pièce dans la machine, des numéros hilarants, impliquant Kate Bush, du cul, des cônes Miko, un drone et moult autres surprises. Ces cavalcades en sur-place évoquent des tas d’images de la culture populaire, cinématographique