«Garde la pureté dans ton cœur sous les splendeurs papales, lançait dimanche – toujours sobrement – l’actuel directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py, à son successeur, Tiago Rodrigues. Tu vas vivre des heures difficiles et je serai l’un des rares à le savoir, tandis qu’une foule de jaloux et de fâcheux qui te croient dans l’Olympe s’autoriseront à dire tout et n’importe quoi.» Retiendra-t-on cela de l’édition 2022 : cette cérémonie de passation enflammée entre deux artistes-directeurs, nécessairement émouvante quand elle met fin pour le premier à neuf ans de travail pour faire vivre une certaine idée du plus grand festival de spectacle au monde ? Retiendra-t-on aussi, de «l’ère Olivier Py» à la tête d’Avignon, cette obsession du souffle hugolien, cette passion du Saint postillon dramatique, cette foi inébranlable en la puissance du verbe incarné déployée avec emphase d’édito en édito, d’édition en édition, de 2013 à 2022 ? Retiendra-t-on surtout qu’il y eut des «heures difficiles», en effet, pour le directeur persécuté par les «jaloux» donc, mais aussi pour le spectateur qui cherchait parfois
Polémiques
Festival d’Avignon… et Py s’en va
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Tiago Rodrigues (à gauche), et Olivier Py lors de la cérémonie de passation enflammée entre deux artistes-directeurs, dimanche à Avignon. (Christophe Raynaud de Lage/Festival d'Avignon)
par Ève Beauvallet
publié le 27 juillet 2022 à 16h54
(mis à jour le 27 juillet 2022 à 19h00)
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