Ça s’échauffe comme au stade dans les travées du cloître des Carmes : petits sautillements, hop, étirements, tac tac. Et puis Mohamed et Israel, dont les prénoms sont floqués sur deux chaises au centre du plateau, entrent en scène, le premier en tee-shirt siglé «Maroc» et chaussures de flamenco, le deuxième en djellaba bleue et bottines vernies. Cœur avec les doigts au public déjà acquis, qui applaudit dès les premières minutes. Et c’est parti pour une heure et demie d’un duo entre un beau parleur et un grand danseur qui illustrent chacun le rapport qu’ils entretiennent avec leurs pères. Une passe entre deux joueurs aux styles très différents – filons l’analogie qu’on nous tend, qu’elle serve au moins à ça. Israel Galván figure une sorte de N’golo Kanté, élégant, sobre, efficace, effacé quand il le faut. En face, Mohamed El Khatib est un Neymar toujours à l’affût de la
C'est pas foot
Festival d’Avignon : «Israel et Mohamed», mais fais la passe au danseur !
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Le spectacle ballote un public qui se laisse faire dans un dispositif à la fois trop serré et bien lâche. (Christophe Raynaud de Lage/Festival d'Avignon)
par Lucile Commeaux
publié le 11 juillet 2025 à 15h52
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