Le tronc d’un arbre mort, un rocher abrupt, plus d’eau du tout, pas de doute, on est bien sur Terre. Une scène ronde comme une planète dans une lumière de feu, et qui tourne, ne cessera pas de tourner, de plus en plus vite, tout au long de la représentation. Un père d’un côté, c’est lui qu’on voit en premier, le toujours fantastique Adama Diop, tout en nuances dans le désespoir d’un homme qui voudrait cacher sa peine, ne surtout pas être trop pesant, ne pas montrer son inquiétude. Et de l’autre côté du rocher, cachée, sa fille, la jeune Alison Dechamps sortie de l’école nationale du TNB, un faux air d’Adèle Exarchopoulos, la peau dure qui recouvre ses doutes, elle est parfaite.
Ils communiquent par textos. Parfois le père ose ce truc ancien, écrire à la main sur des feuilles qu’il met dans une enveloppe et qu’il poste. La dernière création de Tiago Rodrigues