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Festival d’Avignon : Philippe Quesne fait Carrière

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Avec son «Jardin des délices», inspiré des tableaux de Bosch, le directeur de la Ménagerie de verre propose un spectacle aux installations délirantes et à la beauté plastique indéniable. Et marque la réouverture de la Carrière de Boulbon abandonnée depuis sept ans.

Le Jardin des délices - Philippe Quesne - Carrière de Boulbon - Festival d'Avignon (Martin Argyroglo/Martin Argyroglo)
Publié le 09/07/2023 à 20h06

D’abord se débarrasser du storytelling. Oui, c’est la réouverture de la Carrière de Boulbon, en pleine nature, à une dizaine de kilomètres d’Avignon, lieu mythique du festival, qui a vu passer Peter Brook, Pippo Delbono, Israel Galván, une carrière belle abandonnée depuis sept ans : trop chère à aménager, risques d’incendie, problèmes d’accueil et évacuation des publics, protection du site. Réouverture donc avec déploiement de flics, à moins que ce ne soient des pompiers, on distingue mal les silhouettes qui nous regardent du haut de la falaise sous grillage.

Et puis oui, ce sont les vingt ans de la compagnie Vivarium Studio de Philippe Quesne, actuel directeur de la Ménagerie de verre à Paris, après avoir brillamment dirigé le théâtre des Amandiers-Nanterre avec une programmation qui, selon les vœux pieux des politiques, avait su renouveler son public bla-bla-bla… des politiques qui auront quand même eu sa peau. On ne va pas rouvrir le dossier, aujourd’hui c’est fête : l’anniversaire d’un théâtre scénographique, aux spectacles travaillés en installations délirantes, qu’on retrouve sous fo