Menu
Libération
Scènes

Festival d’Avignon : «Quelle Aurore», scroll de composition

Article réservé aux abonnés
Dans une performance sur tapis de course, la chorégraphe Soa Ratsifandrihana et la chanteuse Bonnie Banane font monter le cardio en s’inspirant du défilement des contenus des réseaux sociaux.
«Quelle Aurore», mis en scène par Soa Ratsifandrihana. (Christophe Raynaud de Lage)
publié le 18 juillet 2025 à 17h37

Elles arrivent l’une après l’autre par de petits pas de danse sur Touch de Katseye & Yeonjun. En mini-jupe et mini-short, dans des roses plus ou moins vifs et avec des bouts d’habits jaune fluo («On dirait les poupées, lol !» répètera bientôt en boucle notre voisin, emballé). Soa Ratsifandrihana, pop et outrageusement gracieuse, Bonnie Banane, pop mais avec déjà ce petit truc qui gratte, comme si la peau la gênait un peu pour danser. C’est un signe, le spectacle va vite nous faire monter le cardio.

Soa Ratsifandrihana a dansé chez James Thierrée, Salia Sanou et Anne Teresa De Keersmaeker. Bonnie Banane… mais comment définir Bonnie Banane ? Une chanteuse et beaucoup plus. Mais dans Quelle Aurore, elles sont l’une et l’autre, et inversement : Bonnie Banane danse aussi et Soa Ratsifandrihana chante se met à chanter.

Mouvement de la machine

Elles tapotent sur leur téléphone et scrollent, perplexes, d’une story à