Précision liminaire, afin que le spectateur possiblement induit en erreur ne soit pas marri : si le nom de Yann Frisch figure en bonne place dans la communication de Heka – affiche comprise – on ne le verra pas sur scène. De là à se sentir berné, il n’y a qu’un pas, qu’on rechignera toutefois à franchir puisque, en parfait surdoué de la magie made in France, l’illusionniste apparaît tout à fait fondé à ne pas être là où on pensait l’attendre. Du reste, la création ne proclame-t-elle pas en sous-titre : «Tout n’est qu’un faux-semblant» ?
Non, si Yann Frisch a mis son grain de sel, c’est juste – si on peut dire – avec la tâche assignée de «collaboration à la magie». Mais le maître de céans est bien l’Anglais, Sean Gandini, Monsieur Loyal qui, depuis plus de trente ans maintenant dirige la compagnie à géométrie variable Gandini Juggling, cofondée avec sa compagne Kati Ylä-Hokkala (par ailleurs ancienne championne de gymnastique rythmique). Une troupe cosmopolite (deux Finlandais, une Italienne, un Ethiopien…) qui est devenue une référence mondiale dans le jonglage (plus de 5 000 représentations dans 50 pays), en élargissant au passage son périmètre circassien, au théâtre, à l’opéra, à l’art contemporain ou à la danse (Sean Gandini étant également crédité comme chorégraphe).
Car l’officine Gandini Juggling n’aime rien ta