«Souterraine, mais souveraine, j’écoute. Bonjour…» Difficile de ne pas spontanément penser au SOS Amitié du Père Noël est une ordure quand, depuis ce qui pourrait ressembler au foutoir d’un local associatif, la rombière décroche le téléphone pour répondre à une voix masculine autant en quête de réconfort que de conseils. Mais les temps ont changé. Jusqu’à atteindre le rivage de la dystopie : Yann Moix est devenu Premier ministre, Michel Houellebecq ministre de la Culture. Une place porte le nom de Roman Polanski, une autre celui d’Olivier Duhamel. Car si, de nos jours, on observe avec angoisse la progression du Rassemblement national, c’est en définitive du Graf «dont est issu démocratiquement le gouvernement français». Or, qui dit Graf dit «Grand Retour aux fondamentaux». Lesquels, en l’espèce (menacée), riment pour les femmes avec fourneaux. Finis, donc, l’accès au travail et aux responsabilités citoyennes. Des mesures de l’ordre du bon sens, estimerait-on sous le ciel lourd de la tyrannie talibane, mais qui, ici, justifient l’entrée en résistance de militantes : nos «Souterraines, souveraines» en question.
A l’instar des trois mousquetaires, elles sont quatre, quand une actrice en perdition rejoint cette petite armée des ombres dans une planque, sorte de panic room mêlant kit de survie et foyer domestique de fortune – jerrican, seau, caisse à outils, dossiers empilés, tableau noir… D’elles, on ne connaît que les prénoms mais, entre allusions, dress cod