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Enquête

Le patron du Centquatre réintégré après des soupçons de «violences sexistes et sexuelles» et une suspension de quatre mois

Violences sexuellesdossier
José-Manuel Gonçalvès a repris ses fonctions le mardi 28 mai après une suspension de quatre mois pour signalement et procédure relative à des «violences sexuelles et sexistes». La procédure ouverte au parquet a été classée sans suite, et l’enquête interne n’a relevé «aucun comportement répréhensible».
Réintégré dans ses fonctions mardi 28 mai, il faisait jusque-là l’objet d’une suspension provisoire suite à un signalement et une procédure relative à des « violences sexuelles et sexistes ». (Jérémie Jung/Signatures)
publié le 29 mai 2024 à 14h26

Quatre mois après avoir elle-même annoncé sa suspension, Caroline Rolland, adjointe à la Culture à la Ville de Paris, est retournée au Centquatre, à Paris, pour informer ses équipes du retour de son directeur, José-Manuel Gonçalvès. Joint par Libération, il n’a pas souhaité réagir. Réintégré dans ses fonctions mardi 28 mai, il faisait jusque-là l’objet d’une suspension provisoire suite à un signalement et une procédure relative à des «violences sexuelles et sexistes».

En début d’année, l’adjointe avait informé l’établissement «que la Ville de Paris avait été saisie d’un signalement visant José-Manuel Gonçalvès, [son] directeur […], dans le cadre de faits susceptibles de revêtir une qualification pénale d’atteinte à la personne» et qui «auraient été commis lors d’un déplacement professionnel». Dans un communiqué de la Ville de Paris, celle-ci annonce que la «procédure ouverte au parquet de Paris a fait l’objet d’un classement sans suite en date du 14 mai».

Aucun comportement répréhensible

En outre, l’enquête administrative confiée à l’Inspection générale de la Ville de Paris «n’a relevé aucun signalement ou témoignage dénonçant un comportement répréhensible de la part de José-Manuel Gonçalvès dans le champ des Violences et harcèlement sexistes et sexuels (VHSS) à l’égard de ses salariés et à l’égard des personnes extérieures collaborant avec le Centquatre», poursuit-elle. Elle avait pour but de «s’assurer» que des faits de cette nature n’avaient «pas été commis dans l’enceinte même de l’établissement public parisien» et d’examiner les procédures internes relatives aux VHSS.

Sur ce second point, l’enquête a «relevé qu’un dispositif a bien été mis en place au sein de l’établissement public qui répond aux obligations légales s’imposant aux employeurs telles que fixées par le Code du travail», précisent la Ville de Paris ainsi qu’un communiqué du Centquatre. Selon ces deux sources, «un Conseil d’administration extraordinaire a été réuni lundi […]. A [son] issue […], la fin de la suspension provisoire de José-Manuel Gonçalves a été annoncée, lequel reprend ses fonctions de directeur du Centquatre, à compter du 28 mai». C’est donc lui qui annoncera la programmation de la prochaine saison de l’établissement.