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Théâtre

«Les Incrédules» de Samuel Achache, opéra aléatoire au Festival d’Avignon

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Le metteur en scène, dont on a aimé l’habileté à bricoler ensemble poésie foutraque et fantaisie musicale, s’essaie à l’opéra. Mais quelques gags savoureux ne rattrapent pas l’impression générale de cacophonie.
Dans «les Incrédules», les personnages principaux, une fille, jouée par Sarah Le Picard avec un air perpétuellement stupéfait, et sa mère, incarnée avec un humour vachard par la géniale Margot Alexandre, sont dédoublés. (Christophe Raynaud de Lage)
publié le 23 juillet 2025 à 18h09

Il y a un drôle d’instrument qui ressemble à une guillotine, sur scène. Des tiges de métal suspendues en rangs d’oignon reposent sur une grosse pièce de bois biseautée. Les spectateurs prennent place dans l’Opéra Grand Avignon au son d’une délicieuse cacophonie qui monte de l’orchestre, et l’on apprend en lisant la feuille de salle que l’instrument en question a été construit par les ateliers de Nancy (les Incrédules est une production de l’Opéra national de Nancy-Lorraine) qui permet de «fabriquer de l’aléatoire musical». Pas de doute, nous sommes bien au seuil d’un spectacle de Samuel Achache, dont l’habileté funambule à bricoler ensemble poésie foutraque et fantaisie musicale nous a déjà conquis ici par le passé – avec les inclassables Fugue et Sans tambour. Les Incrédules est carrément un opéra, mais à la manière Achache, rejoint par Sarah Le Picard pour le livret et par Antonin-Tri Hoang et Florent Hubert à la comp