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Scènes

New York, Mexique, Côte-d’Ivoire : trois danses urbaines tressées en un «Trio»

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La metteure en scène allemande Monika Gintersdorfer présente à partir de mercredi à Bobigny sa collaboration avec Alex Mugler, légende du voguing new-yorkais, Carlos Gabriel Martinez, venu des danses urbaines mexicaines, et Ordinateur, star du coupé-décalé ivoirien.
Alex Mugler, Carlos Martinez et Ordinateur dans «Trio» de Monika Gintersdorfer. (Christian Altorfer)
publié le 16 septembre 2022 à 23h57

Un soir de 2002, dans un club de Hambourg, la metteure en scène Monika Gintersdorfer s’extasie devant la fantaisie du style vestimentaire et de la danse d’un homme. C’est un designer ivoirien. Il lui donne sa carte de visite, elle se rend dans ce qu’elle croit être sa boutique, c’est en réalité son chez lui, et dans ce petit appartement se pressent des dizaines de personnes de la communauté ivoirienne venues faire coudre et parfaire leur tenue pour la prochaine sortie en boîte. Parmi elles, Franck Edmond Yao alias Gadoukou la Star, l’un des danseurs de coupé-décalé du groupe Solo Béton – style de danse pétaradant qui commence tout juste, alors, à essaimer d’Afrique de l’Ouest aux grandes capitales européennes où vit la diaspora. Ensemble, ils créeront des dizaines de spectacles, dont trois furent présentés au Festival In d’Avignon. Passionnée par les danses communautaires et leurs invraisemblables manières de rebattre les cartes du pouvoir, Monika Gintersdorfer revient aujourd’hui en Ile-de-France présenter Trio (for the beauty of it), sorte de portrait de famille d’Alex Mugler, légende du voguing new-yorkais, de Carlos Gabriel Martinez, venu des danses urbaines mexicaines, et d’Ordinateur, jeune star du coupé-décalé ivoirien.

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