Le titre est beau : Liberté Cathédrale. Boris Charmatz choisit deux mots immenses, pour célébrer son arrivée au Tanztheater Wuppertal, toujours hanté par la figure de Pina Bausch, disparue en 2009. Liberté Cathédrale, une apposition qui donne l’ambition du programme du nouveau directeur : emporter la compagnie au-delà du seul répertoire bauschien qui s’exporte toujours très bien, libérer chez les danseurs une autre écriture, bref ouvrir la cathédrale et faire entrer de nouveaux convertis. Tout cela est d’évidence à l’œuvre dans cette première création très attendue, point fort annoncé de la Biennale de la danse de Lyon – là encore, première programmation du nouveau directeur Tiago Guedes. Autant dire que tout le milieu de la danse est au rendez-vous. Programmateurs, programmatrices du monde entier, directeurs, directrices de festivals et le public nombreux entourent la scène de l’immense espace des usines Fagor. La communion peut commencer. Ils sont alors 27 danseurs à débouler là, à quelques mètres de nous, en chantant a capella «la la la la la» ; on apprendra plus tard qu’il s’agit du deuxième mouvement de l’opus 111 de Beethoven, u
Danse
«Liberté Cathédrale», première grand-messe de Boris Charmatz
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L’œuvre se fait en cinq temps, sans lien entre chacun. (Bandine Soulage)
par Laurent Goumarre
publié le 24 septembre 2023 à 17h08
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