Vidée de ses paroles pour vendre des imprimantes laser, traduite au lance-pierre parce que le bouquin se vendra quoi qu’il, beuglée à tue-tête en karaoké par des étudiantes bourrées… Gare à l’œuvre bénie par un succès commercial, car terribles sont les périls qui la guettent ! En ouverture de la carte blanche «Quartiers d’artistes» confiée par le festival francilien Banlieues bleues à Fanny de Chaillé, la metteuse en scène rejouait mercredi le spectacle Transformé, conçu en 2021 avec son amie contrebassiste Sarah Murcia. Une réinterprétation pleine d’esprit du chef-d’œuvre et plus grand succès de Lou Reed, l’album Transformer, sorti en 1972, produit par Bowie, et qui marque un basculement irréversible : l’entrée de l’ex-Velvet Underground dans la lumière du mainstream.
«Enfin une chanson que tout le monde connaît !» s’exclame Fanny de Chaillé depuis le pupitre derrière lequel elle reste assise tout le long de la performance, à la fois interprète et commentatrice des morceaux que les deux femmes dés