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Spectacle

Magie : «On m’a trouvée grandie», 14:20 a la formule

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Présentée dans le cadre du festival Spring, la dernière création de la compagnie siglée «magie nouvelle» est un sommet de prouesse technologique.
La danseuse Leïla Ka lors d’une répétition d'«On m’a trouvée grandie», à Saint-Etienne-du-Rouvray, le 14 mars. (Mathieu Zazzo)
publié le 19 mars 2024 à 6h55

L’édition 2024 a beau avoir pour sous-titre «Retour aux sources», le festival normand Spring n’en demeure pas moins dédié aux écritures les plus aventureuses du cirque contemporain. A telle enseigne que la compagnie 14:20, invitée dans la farandole, n’a intrinsèquement rien à voir avec la discipline. Ce qui, pourtant, interdit d’autant moins la greffe qu’on avait déjà noté, entre autres passerelles, une grande exposition conçue par Raphaël Navarro et Valentine Losseau – les démiurges de 14:20 – début 2019, dans le cadre de la Biennale internationale des arts du cirque (Biac), à l’autre bout de la France, à Marseille.

Tant qu’à vouloir définir un cadre, toutefois, c’est sur scène que ça se passe. Mais sans jamais vraiment savoir à l’avance ce qu’on verra – ou croira voir, plus exactement, tel qu’élaboré par le talent abracadabrantesque de ces artistes et techniciens d’une autre planète qui se sont déjà frottés, entre autres, à la Comédie-Française (le temps d’un Faust). Médusé par On m’a trouvée grandie, comme, imagine-t-on, nos lointains ancêtres du XVIIe siècle découvrant la lanterne magique, on en reste ainsi comme deux ronds de flan, face aux effets très spéciaux de «Zeuxis» : un procédé inédit qui, fondé sur la catoptrique (partie de l’optique géométrique focalisée sur la réflexion de la lumière), permet de «créer des zones d’invis