Annoncée d’une durée de 3h45, l’odyssée s’achève quinze minutes plus tôt que prévu. La précision vaut pour celles et ceux que la perspective de rester si longtemps assis dans une salle de théâtre rebuterait. Mais elle n’a pas pour autant valeur de blanc-seing, tant l’impression finale se révèle mitigée. Longtemps comédien, notamment sous la direction de Claude Régy et de Jean-Marie Patte, Xavier Marchand a basculé du côté de la mise en scène avec, précise-t-il, une attirance historique pour «les figures de l’engagement, personnalités qui ont, à leur corps défendant, éprouvé l’enfermement».
Exposé
Ainsi, avait-il déjà imaginé il y a quelques années Il était une fois Germaine Tillion, spectacle pareillement étiré autour de l’illustre ethnologue, héroïne de la Résistance et militante acharnée pour la paix en Algérie. Place maintenant à une autre icône, mais cette fois à l’échelle universelle, abordée, comme le fut la Française, par le biais de textes et d’images d’archive qui, imbriqués de la sorte, ne composent pas tant une proposition artistique aboutie, qu’un solide exposé – à regarder et entendre aussi (surtout ?) au sens scolaire du terme.
Récit d’un «long, très long chemin vers la liberté», Mandela suit pas à pas les traces de l’homme qui, animé par «l’idéal d’une société libre et démocratique» parviendra à voter pour la première fois de sa vie à 76 ans. Un âge auquel, après avoir porté la notion de résilience sur les fonts baptismaux, il deviend