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Streetdances

Marco da Silva Ferreira au festival d’Avignon: «Les danses de rue sont toujours nées comme des manifestes»

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Présent au Festival d’Avignon avec la compagnie sud-africaine Via Katlehong, le chorégraphe passionné de culture house voit les «streetdances» comme le reflet du contexte social dans lequel elles sont créées.
Répétition de la compagnie sud-africaine Via Katlehong, le 26 mai. (Lindokuhle Sobekwa/Magnum Photos pour Libération)
publié le 7 juillet 2022 à 12h46

Il s’est formé à la physiothérapie et s’est finalement laissé aspirer par le plaisir et l’intensité ressentis devant les danses de clubs, de rue, pratiques non-académiques, contestataires et subliminales souvent nées dans les communautés afro-descendantes. Le chorégraphe portugais Marco da Silva Ferreira, dont on applaudissait récemment le savoureux duo Fantaisie minor en France, a répondu à l’invitation de Via Katlehong, compagnie mythique de Johannesburg porteuse de l’héritage de la pantsula – danse communautaire au footwork dément né dans les townships de la ville dans les années 70.

Qu’aimez-vous tant dans les «streetdances» ?

D’abord, le mot même est intéressant. Si on le prend à la racine, on pourrait dire que la samba est une «danse de rue». Faut-il parler plutôt de «danses urbaines» ? Mais alors dans ce cas, le swing des années 20, indissociable de New York, en est une aussi. Aujourd’hui, les streetdances au Portugal, par exemple, ne se dansent pas dehors mais dans les clubs ou les soirées organisées par les communautés afro ou queer. Pour ma part, streetdance, c’est lié au fait de danser hors du studio – non pas le studio considéré comme espace