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Libération
Disparition

Mort de l’acteur Roland Bertin, pilier de la Comédie Française

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Sociétaire de 1982 à 2002, le comédien avait également joué dans de nombreuses œuvres pour le cinéma et la télévision. Il avait 93 ans.
Roland Bertin à Paris en 1990. (Jean-Érick PASQUIER)
publié le 21 février 2024 à 19h40

Gagné par la limite d’âge et diminué physiquement (il fit un malaise sur scène en 2008, en plein Coriolan de Shakespeare – qui lui vaudra toutefois un Molière 2009 du meilleur comédien dans un second rôle), Roland Bertin n’était plus en activité depuis une douzaine d’années. Aussi ne faudra-t-il pas (trop) en vouloir aux jeunes générations qui ignoreraient le talent hors norme de l’acteur, disparu à l’âge de 93 ans, le 19 février à Pont-l’Abbé, après avoir savouré au crépuscule le plaisir de «regarder les arbres pousser» dans une Bretagne d’adoption où il avait préalablement élu domicile à Penmarc’h. Dans un communiqué daté du 21 février, Eric Ruf, administrateur général de la Comédie Française, a salué «l’immense figure de notre Maison» qui s’est éteinte «doucement dans sa maison de retraite».

Décortiquant une carrière étalée sur près de six décennies, il sera bien sûr question de cinéma (une cinquantaine de rôles, dont certains chez Joseph Losey, Jean-Paul Rappeneau, Patrice Chéreau, André Téchiné, Alain Resnais ou André Téchiné, tout de même) et de télévision (où l’on verra son nom figurer, pas forcément toujours en très grand, au générique de nombreux succès, des Nouvelles Aventures de Vidocq aux Misérables ou les Cinq Dernières Minutes). Mais c’est indubitablement le théâtre qui restera la terre d’élection de Roland Bertin, associé vingt années durant (de 1982 à 2002) à la