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Théâtre

nathalie béasse à la Commune d’Aubervilliers : la part du rêve

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Le théâtre donne carte blanche aux créations de velours de la metteuse en scène. Une œuvre capitale mais sans majuscule.
nathalie béasse au musée Bourdelle à Paris, le 4 janvier 2025. (Lisa Miquet/Libération)
publié le 11 janvier 2025 à 16h26

Deux spectacles dont une création, velvet, des work-shops et la programmation d’artistes invités: nathalie béasse s’installe à la Commune d’Aubervilliers, y plante sa «maison», titre générique qu’elle a donné à ses dix jours d’occupation des lieux – comme elle l’avait déjà fait un mois et demi au théâtre de la Bastille à Paris en 2019. On a écrit nathalie béasse en minuscules ? Oui, comme elle le fait pour les titres de ses pièces, pour le nom des interprètes qui hantent son théâtre si singulier. «Parce que je ne veux pas donner plus d’importance à une lettre qu’à une autre ; ce qui importe c’est le mot, pas la lettre.» Une exigence qui lui vient de ses années beaux-arts à Angers en communication visuelle. nathalie béasse, qui rêvait et rêve encore de cinéma, regarde les génériques, développe un graphisme hypersensible à ce que peut raconter le lettrage, la typographie. «Je fais, depuis le début, mes propres affiches, mon site internet, parce que la première chose qu’on voit de mon spectacle, c’est l’image du titre.»

Pas de majuscule pas de capitale, le programme prend tout son sens et annonce ce théâtre inouï qui n’attribue pas plus de place au jeu qu’à la danse, aux acteurs qu’aux costumes, sons, décor, pour des pièces travaillées comme des rêves éveillés, où le spectacle d’un sculptural bouquet de