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Libération
Théâtre et danse

Notre sélection de spectacles cette semaine : «les Paravents» de Jean Genet et Arthur Nauzyciel, «l’Odeur de la guerre» de Julie Duval…

«Libé» vous guide dans les pièces ou spectacles de danse à voir à Paris. Avec aussi : «le Tigre bleu de l’Euphrate» et «Terrasses» de Laurent Gaudé et Denis Marleau, «la Réunification des deux Corées» de Joël Pommerat, «Diari d’amore» de Natalia Ginzburg et Nanni Moretti…
«Don Quichotte», «Monsieur Motobécane» et «la Réunification des deux Corées». (Agathe Pommerat.Lucien Soyere.Emilie Brouchon))
publié le 4 juin 2024 à 10h20

Cette semaine, Libé vous fait sentir l’odeur de la conquête (au côté d’Alexandre le Grand), de la colonisation (avec les Paravents de Genet) et de la guerre (mais une guerre intime, avec le spectacle de Julie Duval). A voir aussi : des histoires de couples et des rencontres ambiguës, un Quichotte d’opéra et une tragédie shakespearienne.

Théâtre

Les Paravents de Jean Genet et Arthur Nauzyciel

Cette nouvelle production des Paravents – pièce énorme, qui déconstruit de l’intérieur la fable coloniale française en Algérie – est un évènement, avec tout ce que le terme comporte de risques et d’attentes. Arthur Nauzyciel et ses formidables comédiens en tirent un spectacle étonnamment élégant, et trouvent dans une forme de sobriété et de grâce paradoxale, la justesse de la langue si singulière de Genet. Jusqu’au 19 juin, à l’Odéon, Paris. Lire notre critique

Le Tigre bleu de l’Euphrate de Laurent Gaudé et Denis Marleau

La mise en scène de Denis Marleau du texte de Laurent Gaudé tire sa réussite de sa scénographie impeccable et de la performance prodigieuse d’Emmanuel Schwartz dans le rôle d’un Alexandre le Grand à l’agonie. Jusqu’au 16 juin au théâtre national de la Colline, Paris. Lire notre critique.

La Réunification des deux Corées de Joël Pommerat

Créée il y a une douzaine d’années, la pièce, qui porte sur la puissance de l’amour et son absence, revient au théâtre de la porte Saint-Martin (75010) avec les mêmes acteurs qu’à l’origine. Plus poignante encore. Jusqu’au 24 juillet. Notre critique ici.

L’Odeur de la guerre de Julie Duval

Deux ans déjà que le spectacle cartonne à juste titre : seule sur scène, Julie Duval évoque, à travers une dizaine de personnages, une histoire personnelle d’émancipation qui frappe par la justesse du jeu comme de l’écriture. A la Scala (75010) jusqu’au 10 novembre et à Avignon du 11 au 21 juillet. Retrouvez notre portrait de Julie Duval.

Monsieur Motobécane de Bernard Crombey

Dans un seul-en-scène couronné de succès depuis quinze ans, Bernard Crombey évoque un fait divers des années 70 autour de la rencontre ambiguë entre une fillette et un type que tout accuse. A tort ? A voir au théâtre du Petit Saint-Martin (75010) jusqu’au 29 juin. Notre critique.

Diari d’amore de Natalia Ginzburg et Nanni Moretti

L’écriture de Natalia Ginzburg n’a l’air de rien, ses sujets de prédilection non plus (le plus souvent, elle-même), mais sa simplicité est inimitable. Pour sa première incursion au théâtre, le cinéaste italien Nanni Moretti adapte deux pièces de sa compatriote mais il en affadit malheureusement la drôlerie cruelle avec une scénographie trop figée. Retrouvez notre critique. Au théâtre de l’Athénée (75009) du 6 au 16 juin.

Terrasses de Laurent Gaudé et Denis Marleau

En adaptant sur scène le récit de Laurent Gaudé autour des attentats de 2015, Denis Marleau ne parvient pas à dépasser le lyrisme appuyé du texte. Au théâtre de la Colline (75020) jusqu’au 9 juin. Lire notre critique.

Le Macbeth de Silvia Costa

La metteuse en scène Silvia Costa propose une adaptation amputée de la tragédie shakespearienne à la scénographie trop solennelle, heureusement contrebalancée par la justesse de l’interprétation. Jusqu’au 20 juillet à la Comédie-Française (75001). Retrouvez notre critique.


Opéra

Don Quichotte de Jules Massenet, à l’Opéra Bastille

La nouvelle production de l’opéra de Massenet, d’après le roman fondateur de Cervantès, est dirigée amoureusement par Patrick Fournillier, mise en images avec finesse par Damiano Michieletto, et portée par une belle distribution. Jusqu’au 11 juin à l’Opéra Bastille (75012). Notre critique à lire.

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