Son mandat s’arrête dans quelques semaines, le 15 janvier, et Stéphane Braunschweig a annoncé vendredi 8 décembre à ses équipes et à son conseil d’administration que contre toute attente, il ne voulait pas être reconduit à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe. Les raisons ? Aux prises avec l’inflation et l’augmentation des coûts fixes, le metteur en scène, qui avait pris la direction du théâtre en 2016, après avoir dirigé celui de la Colline et le Théâtre national de Strasbourg, n’a plus aucune marge artistique pour poursuivre son projet. Lequel implique, rappelons-le, deux créations par an, l’accueil de plusieurs spectacles étrangers, mais aussi des prises de risques, des découvertes, l’invitation d’artistes encore peu connus. Joint par Libération, Stéphane Braunschweig s’explique pour la première fois sur sa décision : «Tout le monde reconnaît qu’il y a un problème structurel. Le ministère tout autant qui nous demande de réduire encore les dépenses du théâtre en ordre de marche [les frais de fonctionnement, ndlr]. Ou encore de relever le prix des billets, mais tout en rendant le théâtre accessible aux jeunes et à tous ! Je n’ai pas la clé de l’équation. Il faut inventer un nouveau modèle économique. Mais on ne peut pas le disjoindre d’un projet artistique.»
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La nouvelle a surpris, et agit comme le révélateur d’une crise qui touche l’ensemble des théâtres publics confrontés aux mêmes difficultés. «Stéphane est très intègre, exemplaire dans sa gestion