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Spectacle

«On m’a trouvée grandie» trouve la formule magique à la Grande Halle de la Villette

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Mélant théâtre, danse, art numérique et magie, l’ambitieux projet de la compagnie 14:20 plonge le spectateur aux frontières de l’irréel, avançant dans les couloirs de l’unité psy de la Pitié-Salpêtrière à la fin du XIXe siècle.
«On m’a trouvée grandie» est à la fois sombre et absurde. (Mathieu Zazzo)
publié le 21 mars 2025 à 7h18

Sans écran de fumée, la note d’intention proclame : «Pour bâtir la dramaturgie du spectacle, j’ai inventé un dispositif magique inédit, qui permet de faire apparaître ou disparaître, instantanément ou graduellement, complètement ou partiellement, tout artiste, objet ou décor au plateau.» Et c’est vrai… Antonymie comprise.

Comme il en va de tous les projets de la compagnie 14:20. Un vaisseau spécial, qui, à l’orée du XXIe siècle, a mis sur orbite ce courant artistique dénommé «magie nouvelle». Et qui, depuis, trace sa route, dans un périmètre incroyablement élargi, puisque faisant la jonction entre, hier, la Comédie-Française (cf la mise en scène d’un Faust, en 2018, une première pour l’institution qui n’avait jamais confié les clés du camion à des hôtes extérieurs au monde du théâtre) et, demain, le pachydermique Cirque du soleil, via la signature d’Alizé, une création mondiale annoncée en novembre, à Berlin, dans un lieu pérenne de 1 700 places, le Theater am Potsdamer Platz, pour une exploitation qui pourrait durer une dizaine d’années !

Un grand écart au centre duquel s’active le tandem Raphaël Navarro /Valentine Losseau (qui existe aussi en trio, avec Clément Debailleul). La seco