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Radouan Mriziga, danser tout haut

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Le chorégraphe originaire de Marrakech poursuit dans le cadre du Festival d’automne son travail d’exploration de la culture amazigh et des paysages, dans des spectacles où l’espace scénique est structuré autour de principes mathématiques.
Le chorégraphe Radouan Mriziga, en mai 2023. (Bea Borgers)
publié le 21 septembre 2024 à 10h56

L’imposante chevalière en argent brille au gré des mouvements de la main qui danse au rythme de la parole. Cette bague qui orne son auriculaire et attire l’œil est un bijou traditionnel de la culture amazigh, peuple indigène d’Afrique du Nord dont Radouan Mriziga est issu. Le chorégraphe belgo-marocain à l’allure empreinte de bonhomie présente pas moins de trois pièces au Festival d’Automne, dont une création solo, Atlas/The Mountain. Nous le rencontrons le soir de la générale d’Il Cimento dell’armonia e dell’inventione, spectacle merveilleux, collaboration avec Anne Teresa de Keersmaeker autour des Quatre Saisons de Vivaldi. Ancien élève de P.A.R.T.S. (pour Performing Arts Research and Training Studios), prestigieuse école qu’elle a fondée à Bruxelles en 1995, Mriziga a tissé d’étroits liens avec la chorégraphe flamande, devenue une référence incontournable de l’histoire de la danse contemporaine. Tous deux ont en commun cet intérêt pour la géométrie et une conception de l’espace scénique structurée autour de principes mathématiques.

Du temps et de la distance

A Marrakech, où Mriziga grandit, la danse a toujours été là, «dans chaque rituel, chaq