Dès le référendum sur la sortie de l’Union européenne, en 2016, le secteur britannique des arts et du spectacle s’est inquiété des conséquences qu’aurait le Brexit sur les collaborations au niveau européen. Sept ans plus tard, s’il est difficile de démêler avec précision les effets du Brexit de ceux des multiples confinements et de la guerre en Ukraine, plusieurs tendances commencent à émerger dans les salles de spectacles britanniques. Etat des lieux à l’heure où Avignon met à l’honneur la langue anglaise.
Historiquement, le Royaume-Uni exporte davantage de spectacles qu’il n’en importe. Le secteur est le deuxième plus grand au monde, toujours dynamique, avec 34 millions de places vendues en 2018 – avant donc les confinements et fermetures de salle parfois définitives dues au Covid. Mais même avant 2018, ce succès reposait avant tout sur Londres, où le West End (l’équivalent britannique de Broadway) et des salles emblématiques telles l’Apollo Victoria Theatre ou le Royal Opera House attirent toujours de nombreux touristes avec des comédies musicales grand public. En 2022, 16,4 millions de personnes ont acheté leurs billets pour cette catégorie de spectacle rien que dans la capitale.
Baisse des subventions et documents administratifs
Financé par un mélange de subventions publiques et privées, le théâtre britannique reposait en partie sur des fonds européens jusqu’au Brexit. Selon une étude menée par la c