Lorsqu’on les avait quittés, ils n’étaient sur scène que sept acrobates, plus un musicien. Mais cela suffisait amplement pour ravir le public familial du parc de la Villette, lors des fêtes de fin d’année dernière. Or, à peine six mois plus tard, la compagnie Gravity & Other Myths nous revient, passant pour l’occasion de la version commando à la légion. Succédant à A Simple Space – il s’agissait en réalité de l’énième reprise d’un show qui, depuis une dizaine d’années, fait bouillir la marmite partout à travers le monde – The Pulse débarque pour la première fois en France. Par surcroît, aux prémices des Nuits de Fourvière, l’opulent festival lyonnais (théâtre, danse, opéra, rock, électro, cabaret, chanson… égrenés en une centaine de propositions) qui lui-même entame un nouveau cycle sous la direction inédite de Vincent Anglade et Emmanuelle Durand (ex-Philharmonie de Paris et Auditorium de Lyon).
Sveltesse arachnéenne
Alors, s’il fallait marquer le coup, le spectacle de Gravity se pose là, acmé circassien qui renonce à tout artifice pour accorder une confiance absolue, mais surtout pas aveugle, au corps et à la voix, répartis en deux camps distincts, a priori antagoniques et pourtant voués à faire cause commune une heure quinze durant. D’un côté, donc, la troupe à proprement parler, infrangible e