Tiago Rodrigues parle vite, très vite, dans un français excellent et sa parole est un flot qui charrie mille bouts de bois, feuilles mortes, trésors enfouis, barques, ou même navires, arche de Noé, le trajet n’est pas rectiligne, on se hisse à ses côtés sur n’importe quel moyen de locomotion pour le suivre. Il parle vite, sans aucune interruption, ni de point ni de majuscule, et il pense avec la même promptitude et de plus en plus souvent en français, sans escale par la langue portugaise. Il vit depuis mars à Avignon. Une demi-douzaine de ses pièces se jouent cette rentrée en France, dont quatre à Paris : Dans la mesure de l’impossible, Catarina et la Beauté de tuer des fascistes, Entre les lignes, et le Chœur des amants. Sans oublier la Cerisaie, toujours en tournée, dont il vient d’assister à une représentation au TNP à Villeurbanne. Il va monter un opéra.
Le foisonnement est l’un des effets du Covid, qui a provoqué le report de plus