Première soirée de festival, et tout roule : la météo est chaude sans canicule, la cour d’honneur du palais des Papes a fait son plein de ministres de la Culture ; il et elles sont quatre ce soir : au centre côte à côte Rima Abdul Malak, Françoise Nyssen, quelques sièges plus loin Aurélie Filippetti, et Jack Lang au milieu du public, cela va sans dire. Taux de remplissage 100 %, pour un public qui mesure les enjeux de la soirée : baptêmes du feu pour Tiago Rodriguez, nouveau directeur au grand capital de sympathie, et pour Julie Deliquet – à qui le cinéaste américain Frederick Wiseman a confié son documentaire Welfare chef-d’œuvre de 1973, sorti mercredi en salle – qui s’avancent devant la scène. Ce sera la première prise de parole, l’invitation à partager une minute de silence en mémoire de Nahel tué par un policier. Le silence est immense, jusqu’aux martinets de la cour d’honneur qui se sont tus.
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La soirée s’annonce chargée au regard de ce qui se met en place sur la scène : la pauvreté