Où s’arrêtera Black Mirror ? A quel niveau d’avancement sur le chemin de la dystopie Charlie Brooker jugera-t-il sa série redondante avec le réel et sans nécessité pour notre catharsis et notre distraction ? La question s’était posée, une énième fois, à l’annonce de cette septième saison en novembre, au moment où Donald Trump remportait les élections avec le soutien d’un Elon Musk autoproclamé «Dark Maga», la tête surmontée d’une casquette noire comme l’écran du générique de la série. Mais c’était avant que l’on découvre «Common People» (toute ressemblance avec un tube de Pulp volontaire et assumée), premier épisode ahurissant mettant en scène un couple aux prises avec une entreprise de medtech de plus en plus cynique et envahissante. Une farce rappelant à notre bon souvenir de quel bois peut se chauffer Brooker quand il s’agit de ramasser le pire du hic et nunc dans ses fictions d’anticipation macabres.
Dans cette nouvelle saison particulièrement cruelle et ingénieuse, une actrice à la mode se perd dans le dédale d’un film noir des années 1940, un journaliste de jeu vidéo s’entiche d’une simulation de vie artificielle et entreprend d’aider ses petites créatures à envahir le monde, un homme s’insinue dans des vieilles photos pour se remémorer le