1978. A l’approche de la quarantaine, Hayao Miyazaki a repris sa liberté loin de la Toei Doga où il a appris le métier et enchaîne les séries, passant d’un studio à un autre. Dernière étape avant qu’il ne se voie confier son premier long métrage, un an plus tard, Conan, le fils du futur est une commande de la télé publique japonaise pour Nippon Animation. Accompagné de son mentor Yasuo Otsuka en chef animateur, Miyazaki prend les rênes, réalise, supervise la création des personnages et transforme le projet d’adaptation d’un roman d’Alexander Key en quelque chose qui lui est plus personnel et, rétrospectivement, dessine un futur.
Difficile en effet de ne pas voir les signes avant-coureurs du Château dans le ciel ou de Nausicaä dans cette histoire de monde englouti par les eaux et quasi rendu à l’état primordial après la chute de la civilisation, où un jeune garçon sauvage et une fillette en synergie avec la nature se retrouvent au centre d’un conflit entre deux superpuissances. Une belle série pour enfants, restaurée en 4K, et un plaisir pour qui cherche les prémisses d’un grand cinéaste.