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Dans «Le monde n’existe pas», Erwan Leduc pose un certain ringard

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Sous ses grands airs de série lettrée où un journaliste parisien retourne sur ses terres, la nouvelle création d’Erwan Le Duc accumule les effets ringards d’une mauvaise télévision policière hexagonale.
«Le monde n'existe pas» d'Erwan Le Duc avec Niels Schneider. (Arte/Image et Compagnie)
publié le 20 septembre 2024 à 20h00

Adam (Niels Schneider) est un journaliste assis : voilà des années qu’il n’a pas quitté son bureau au Monde, enlisé dans une léthargie de plumitif industrieux enchaînant jour et nuit les dépêches sans mettre un pied sur le terrain, jusqu’au jour où un flash télévisé annonce dans la salle de rédaction le meurtre d’une femme dans la petite ville qui l’a vu grandir. Se targuant d’une connaissance des lieux et de leurs habitants, il obtient d’y être envoyé, sans révéler à ses supérieurs sa connaissance intime du principal suspect en cavale, et son besoin d’aller se confronter à son passé.

Vieux pot de série policière

Erwan Le Duc, auteur de réussites singulières dans un registre comique (Perdrix, Sous contrôle) et lui-même ancien journaliste, est aux commandes de cette adaptation du roman éponyme de Fabrice Humbert, dont il rapatrie l’action, qui se déroulait entre New York et un bled imaginaire du Colorado en guise d’échantillon archétypal d’Amérique profonde. Guerches-sur-Isoire, bourgade imaginaire du Nord, vient donc nous servir de Colorado, et ramener le récit à un décor français, pour ne pas dire un terroir – ter