Michel Blanc, de son petit nuage, regarde peut-être Pierre Schoeller, l’homme qui lui rapporta un césar pour son rôle de dircab dans l’Exercice de l’Etat, ressortir à nouveau le costume du conseiller de l’ombre, dans cette série centrée sur le bras droit (Swann Arlaud, mi-belette mi-reptile) d’un candidat en campagne pour la présidentielle (Melvil Poupaud, trop gauche dans ses poses solennelles et son fauteuil roulant de néo-Roosevelt libéral). Le décor est une France où l’avènement du «bloc central» n’aurait pas eu lieu, sorte d’utopie parallèle pour énarques mélancoliques, nostalgiques de l’alternance – ironie quand on sait que le co-auteur du livre adapté, écrit six ans avant le chambardement macronien, n’est autre qu’Edouard Philippe.
Difficile à dissocier d’une telle genèse, le déjà candidat à la présidentielle 2027 ayant à nouveau collaboré à l’adaptation, Dans l’ombre répond à une question qu’on n’a certes pas l’habitude de se poser : c’est quoi, une fiction de centre-droit ? Peut-on vraiment mobiliser un spectateur pour