Dans Désordres, Florence Foresti joue son propre rôle d’humoriste à succès, mère divorcée en garde alternée, emménageant dans un nouvel appartement cossu parisien. La pression d’écrire un nouveau spectacle la tord d’angoisse, elle qui se fantasme plutôt héroïne de sitcom aux côtés de ses copines célibattantes dans un «Sex and the City à la française». Sous pression, elle rumine : «Je n’ai plus rien à dire, je vais me répéter…» Si l’on rapporte ses craintes au projet dessiné par la série (Libé n’a pu visionner que quatre épisodes), elle a tout à la fois tort et raison. Tort, parce que la comédienne se met en scène sous un jour relativement inédit, levant le voile sur ces «désordres anxieux» qui lui font collectionner les ordonnances de Xanax. Raison parce que Désordres fait quand même l’effet d’une série redondante, qui aurait pu exister telle quelle (à peu de choses près) il y a vingt ans. Soit précisément l’époque où les déboires de Carrie Bradshaw ont fixé le standard de la série féministe au franc-parler alors jamais vu. S’essayer à l’actualiser en 2022 avec les mêmes soirées cuites, virées yoga et galas de charité de quadras privilégiées est un pari bizarrement à l’ouest, à l’aune du bou
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«Désordres», la première série de Florence Foresti, esprit banal
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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
Florence Foresti dans «Désordres». (Canal +)
par Sandra Onana
publié le 2 octobre 2022 à 12h36
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