C’était il y a plus de vingt ans. Le 25 novembre 2004, la cour d’assises de l’Yonne condamnait Emile Louis, 70 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de dix-huit ans pour les viols et assassinats de sept jeunes femmes, dans le département de l’Yonne. Ces victimes avaient en commun d’être de la Ddass, plus ou moins handicapées, et de fréquenter les institutions qu’il desservait comme conducteur de car, entre 1975 et 1979. Des faits qui n’ont été mis au jour qu’au début des années 2000, grâce à la mobilisation d’une association citoyenne, relayée par une émission de télévision, Perdu de vue animée par Jacques Pradel. Une autre vérité a alors éclaté : Emile Louis n’a pu passer si longtemps à travers les mailles du filet que parce que ce filet n’existait pas. Les établissements spécialisés qui accueillaient ces jeunes filles ont classé leurs disparitions au rayon «fugues», sans en avertir la Ddass ou la police, et les police et justice locales ont ignoré et même égaré le rapport prémonitoire d’un gendarme (Christian Jambert) qui soupçonnait Louis. Sans l’entêtement de l’Association de défense des handicapés de l’Yonne emmenée par Pierre Monnoir, fédérateur des familles des victimes, l’indifférence aurait englouti Françoise Lemoine, Christine Marlot,
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Documentaire : «La Conspiration du silence» clôt son réquisitoire contre l’Yonne
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L’Yonne est un biotope particulièrement favorable au crime sexuel : c’est ce qu’entend prouver «la Conspiration du silence». (AMDA Production)
publié le 13 janvier 2025 à 7h47
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