Halston : un nom qui claque comme un fouet. Mais un nom pourtant oublié, une de ces légendes jalousement vénérées par les amateurs de mode, de splendeur et de décadence au temps des boules à facettes, mais qui ne signifie plus rien pour les autres. Roy Halston Frowick était un créateur de mode américain qui, après avoir décollé comme modiste pour avoir créé la petite toque iconique de Jackie Kennedy à l’investiture de son mari en 1961, a finalement lancé sa propre griffe de prêt-à-porter à la fin des années 70, suscitant un engouement sans précédent pour ses robes de soirée vaporeuses que les filles de la jet-set (Liza Minnelli, Bianca Jagger, etc.) portaient sans soutien-gorge pour aller danser toute la nuit au Studio 54.
Nuits blanches comme de la poudre
Inventeur d’un nouveau glamour, à la fois minimaliste et sexy, en parfaite harmonie avec l’esthétique glitter de l’ère disco, Halston s’est ensuite dispersé, laissé racheter par des grands groupes, a dilué son aura et son prestige dans des franchises bas de gamme qui l’ont discrédité. Au milieu des années 80, il perd jusqu’à son nom, possédé à présent par un conglomérat. Son règne n’aura duré qu’une toute petite décennie, mais aura tout brûlé sur son passage, au terme de nuits blanches comme de la poudre, de cigarettes écrasées à la chaîne dans des litres de whisky, d’éclairs de génie comme s’il en pleuvait, et d’erreurs de jugement pas moins spectaculaires.
La mini-série en cinq épisodes qui retrace son parcours obéit au programme désormais bien bali