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«Irma Vep» sous les feux de la vamp

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Olivier Assayas, dans un remake diffusé sur OCS de son propre film inspiré de Feuillade, livre une série très riche, sorte de joyeux bazar conceptuel, porté par une Alicia Vikander majestueuse.
Formidable avec sa voix grave et ses pommettes, Alicia Vikander brille dans «Irma Vep», une série vibrionnante, très vivante et très riche. (Carole Bethuel/OCS)
publié le 5 juin 2022 à 15h48

Alicia Vikander, jeune star hollywoodienne, vient à Paris tâter du cinéma d’auteur et tourner une série remake des Vampires de Louis Feuillade, rêverie feuilletonnante dominée par la figure livide et sensuelle de Musidora, la première vamp. Remake d’un remake, car Olivier Assayas, qui est à l’origine de ce Irma Vep 2022, avait déjà réalisé en 1996 un film adapté de la même œuvre de Feuillade, dans lequel c’était alors Maggie Cheung, star du cinéma de Hongkong, qui venait à Paris tourner ce film sous la direction de Jean-Pierre Léaud. Le film allait d’ailleurs marquer la rencontre entre Olivier Assayas et Maggie Cheung, qui furent ensuite mariés quelques années.

Petit succès d’estime à sa sortie mais ayant ensuite avec les années gagné un statut culte autour du monde, Irma Vep était aussi une réflexion sur l’industrie du cinéma français de l’époque, élément que l’on retrouve dans cette version sérialisée, diffractée par les mutations contemporaines des vingt dernières années : à l’époque, le réalisateur faisait un film, et cette fois il tourne une série. Ma