«La démocratie n’est plus à la mode.» Hal (Rufus Sewell, blessé après l’explosion de la bombe à la saison précédente) lâche la phrase à Kate (Keri Russell, plus confuse et décoiffée que l’an dernier) vers la fin du sixième épisode de cette deuxième saison écourtée – après la grève hollywoodienne l’an passé, il fallut réduire les délais et la durée. La punchline l’air de rien dans les dialogues de haut vol qui font le génie de la Diplomate est prononcée au cours d’un des nombreux «pillow talks», ces confessions sur l’oreiller du couple se faisant des révélations fracassantes à tour de rôle, qui alternent avec les plus officiels «walk and talk» des négociations en aparté, et les réunions de crise répétées. Mensonges et vérités qui cachent d’autres mensonges ad libitum forment un mille-feuille où chacun se trompe ou se laisse abuser sur l’échiquier des enjeux géopolitiques : qui a coulé le navire et qui a posé la bombe, ouvrant et fermant la première saison ? Pour quelle raison, de quel Etat ? Tout le monde s’y perd, Kate la première, les traits tirés.
Série
«La Diplomate» saison 2, festival de cannes
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Rufus Sewell et Keri Russell. (Netflix)
par Camille Nevers
publié le 8 novembre 2024 à 17h27
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