Quelques mois après le premier volet de la saga Horizon de Kevin Costner (au destin plus que compromis, vu le four), ayant lui-même suivi de peu Jusqu’au bout du monde de Viggo Mortensen, voici un nouveau soubresaut de ce qu’il serait encore présomptueux de qualifier de nouvelle ère du genre – préférons la notion plus modeste de réveil cyclique d’une des formes les plus mornes du western. On l’appellera le western Quality Street : du Far West en boîte, sans âge ni goût, c’est là depuis toujours et ça nous survivra, ni néoclassique, ni moderne, ni crépusculaire, ni jeune, ni vraiment vieux pour autant. Quelques signes d’époque pour se faire bien voir, mais copieusement recouverts de permanence des motifs, pour une douce promesse de léthargie offerte à un public heureux de passer devant la danse des colts et des chevaux un éternel dimanche après-midi.
Mafia d’illuminés polygames
Le pitch officiel est on ne peut plus générique : le récit des fondations de l’Amérique. Dommage : on pouvait résumer A l’aube de l’Amérique plus subtilement que ne le font ses supports de communications, en mettant l’accent sur son sujet historique peu traité, la guerre de l’Utah et la naissance de l’Etat