Formidable carrefour où de brillantes fictions britanniques, israéliennes ou scandinaves conversent avec des petites merveilles d’Asie, d’Europe de l’Est ou de Turquie qui ne parviennent jamais jusqu’à nous, le festival Séries Mania retrouve cette semaine les cinémas de Lille et des Hauts-de-France où il s’est forgé une seconde jeunesse en 2018. Après une saison blanche, Libération a échangé avec son directeur artistique historique, Frédéric Lavigne, sur l’état des séries et du festival.
Après vingt-neuf mois d’interruption, une annulation et plusieurs reports, quel est votre sentiment à la veille de cette édition ?
D’abord un soulagement, parce que le festival va se tenir, contrairement à 2020 où on a dû annuler quinze jours avant. On se lance un peu dans l’inconnu avec cette date inhabituelle, coincée entre la fin des vacances et la rentrée scolaire, à un moment où les étudiants ne sont pas revenus… Il se pourrait qu’on rencontre un public différent, plus populaire peut-être. Mais les premiers retours de la billetterie, avec 10 000 tickets partis en une heure et demie, nous rassurent. Surtout dans un contexte où les cinémas sont à moins de 50 % de fréquentation. L’édition 2018 avait été pour nous une première prise de contact avec Lille ;