Belle année pour la création plateformo-télévisuelle internationale, malgré une grève des scénaristes historique aux Etats-Unis et une autre des techniciens de l’audiovisuel, qui ne cesse de prendre de l’ampleur par chez nous. Les modes n’en finissent pas bien sûr de plomber l’industrie et de faire ressembler les pages d’accueil des Netflix, Apple TV +, Arte.tv et compagnie à des mosaïques sans fond d’icônes clonées les unes des autres, mais l’écume des contenus contient largement de quoi contenter, épater, continuer à nourrir le feu de notre foi aux dieux de la «peak TV».

Remarquable dans sa construction, la deuxième saison de la série de Christopher Storer entreprend d’abord de renverser l’évidence, et la vapeur. Pris dans une course contre la montre pour ouvrir le resto de ses rêves, le chef Carmy profite du hiatus obligé par les travaux (comme hier nos sociétés par la pandémie) pour apprendre à son équipe l’indulgence et la vocation. La névrose plane bien sûr, et l’apocalypse sourd, mais la tangente émerveille – The Bear est une série