Netflix démarre 2024 en grande forme. Le géant du streaming a gagné plus de 13 millions d’abonnés supplémentaires au quatrième trimestre 2023, a-t-il annoncé mardi 23 janvier au soir. Il totalise actuellement plus de 260 millions d’abonnés à travers le monde.

Le groupe californien, qui avait déjà gagné près de 9 millions d’abonnés pendant l’été, doit notamment cette croissance spectaculaire à sa politique plus stricte en termes de partage des mots de passe entre utilisateurs et à son abonnement moins cher avec de la publicité. «Nous en sommes à 23 millions d’utilisateurs mensuels actifs» de cette formule, s’est félicité Greg Peters, codirecteur général, lors d’une conférence téléphonique. En novembre, Netflix en avait annoncé 15 millions.

En fin d’année, les saisons finales de séries comme Sex Education ou The Crown ont attiré les foules, tout comme Berlin dans l’univers de La Casa de Papel, ou encore Squid Game : The Challenge, une émission de télé-réalité inspirée de la série sud-coréenne phénomène. Celle-ci revient d’ailleurs sur la plateforme en 2024 avec une nouvelle saison, aux côtés de Bridgerton et Emily in Paris. En outre, David Fincher vient d’annoncer qu’il prolongeait son bail avec la plateforme, pour qui il vient de sortir The Killer.

Le pionnier du streaming a réalisé 8,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires au quatrième trimestre (+12,5 % en un an), dont il a dégagé un bénéfice net de 938 millions de dollars, un peu en dessous des attentes des analystes, mais largement supérieur aux 55 millions de la même période l’année précédente.

Et il a de grandes ambitions pour le trimestre en cours, pariant sur une croissance de 13 %. «Cela semble difficile à croire, mais il y a des centaines de millions de foyers qui pourraient s’abonner à Netflix et ne l’ont pas encore fait», a plaisanté Greg Peters. «Nous devons les conquérir.»

«Malgré les grèves de l’année dernière qui ont repoussé le lancement de certains titres, nous avons une programmation conséquente et audacieuse pour 2024», a assuré le service de vidéos en ligne. La production de films et séries a été paralysée pendant six mois aux Etats-Unis par une grève historique des scénaristes et des acteurs, qui a pris fin en novembre. Les principales plateformes de streaming ont cependant assuré que l’impact de ce double mouvement social serait limité pour elles, d’autant qu’il leur a incidemment permis de faire des économies.

De quoi permettre à Netflix de s’étendre encore sur d’autres terrains du divertissement déjà bien occupés par ses concurrents, comme le sport. Le vétéran du streaming était jusqu’ici resté relativement en retrait de la course aux droits de diffusion d’événements sportifs.